Sunday 30 November 2008

Propriété en espagne, 2ème acte: pourquoi les espagnols ne louent-ils pas?

Donc suite et deuxième volet de notre saga, promis ce sera plus court que l'autre fois!

Donc, la crise -et encore la crise- est ici très très sévère. Pourquoi? Premier point: les espagnols sont tous -ou presque- propriétaires. Mais pourquoi? Je prends la question dans l'autre sens: pourquoi la location immobilière n'est-elle pas développée ici?

Vous vous y attendez: la réponse se trouve dans la loi, ou plutôt dans l'histoire législative espagnole.

Ici, toute l'histoire moderne -ou presque- commence à la guerre civile. Donc guerre civile, qui dit guerre dit, destructions, qui dit destructions dit besoin de reloger; la première mesure qui vient à l'idée est de faciliter la location. Aussi tôt dit aussi tôt fait: c'est la loi de 1964.

Seul problème, c'est que cette loi favorise -plus que- grandement le locataire, et donc au dépends du propriétaire. Ainsi le contrat de location devient un contrat ad vitam aeternam (c'est à dire que le propriétaire ne peut pas le résilier et qu'il est à durée indéfinie) et -en plus- il est transmisible aux héritiers.

De surcroit, ce contrat est à prix fixe: le propriétaire ne peux pas augmenter le prix de la location.

Vous me direz: idylique! (Dans ce cas vous êtes locataire...) Seulement voila: cette législation a découragé les loueur à tel point que pour se loger la seule solution a été la propriété, vu que plus personne ne souhaitait mettre de logements en location.

Aujourd'hui une nouvelle loi est passée et tout cela a bien changé. Cependant, on ne change pas les mentalités du jour au lendemain.
Ainsi lorsque deux personnes se marient, leur premier réflexe est d'achetter un logement...

A bientot pour de nouvelles aventures!

Plaza del Parterre, Retiro

Wednesday 26 November 2008

Altitude

Madrid, ha madrid...
Avant de partir, ma tante M. m'a prévenu:
Madrid son seis meses de invierno y ses meses de infierno.
Trad: Madrid: six mois d'hiver et six mois d'enfer.

Pour les six mois d'enfer, je situait bien, mais de la à croire qu'il puisse faire aussi froid en Espagne... non. J'ai été forcé de me rendre à l'évidence: si, c'est possible. (ce matin encore je me suis gelé le crâne par -1°...)

Mais pourquoi si froid?
A vue de nez (gelé, bien sur) deux raisons principales:
- Madrid est au centre de la péninsule Ibérique, et est donc sujette à un climat dit "continental". En d'autres termes: froid (très froid) l'hiver, chaud (très chaud) l'été, en gros: pas de milieu, tout ou rien.
- Autre raison: je l'ai découverte au cours de l'une de mes chases à la photo. Je vous laisse constater en image:
Trad.: "Direction général de l'institut géographique national. Altitude au dessus du niveau moyen de la méditerranée en Alicante: 673,0m."

A bientôt pour de nouvelles aventures...de haute montagne!

Tuesday 25 November 2008

Propriété en espagne: 1er acte: Droit comparé sur l'acquisisition de la propriété et ses conséquences sur la preuve de cette dernière.

Introduction:

On parle beaucoup de « la crise. » Cette « crise », partie des Etats Unis d’Amérique a eu pour nid les fameux « subprimes. » Qu’est-ce qu’un « subprime » ? Pour faire gros, c’est un crédit immobilier dit « à risque. »

La crise trouve donc, grosso modo, son origine (ou du moins l’étincelle qui à mis le feu au baril –de pétrole, bien sur) dans des problèmes immobiliers.

C’est cette petite réflexion qui me pousse aujourd’hui à entamer un –petit- panorama de la propriété en Espagne. On y parlera –bien sur- droit, mais aussi sociologie, bref, un petit compost de problèmes…

Donc voici le premier volet de ce petit panorama de l’Espagne. Il concerne plus particulièrement l’acquisition de la propriété, du point de vue du droit.

Cet article se dédie spécialement à mes petits camarades de droit . Ceux qui on eu la sagesse de ne pas faire de droit pourront trouver ce billet un peu long. Je m'en excuse.

Donc c’est parti !

El titulo y el modo

En droit Français, l’acquisition de la propriété est dite de transmission contractuelle. Pour vendre une maison, un contrat est nécessaire et suffisant. Pour des raisons de fiabilité, la loi impose que ce contrat soit signé chez le notaire, qui vérifiera que ce contrat est correct, etc…

Chez les espagnols, le système est dit « del modo y titulo », système du titre et du mode. Ici il y aussi contrat (le titre, titulo), mais ce dernier, aussi nécessaire soit-il n’en reste pas moins insuffisant. En effet est aussi nécessaire l’entrega (le mode, la prise de possession).

Cette prise de possession peut être réelle (entrée dans les lieux), instrumentale (via un contrat notarié, le contrat sous seing privé étant valide pour le titre), ou symbolique (remise des clefs par exemple (1)).

Pour exemple : Raul vend un appartement à José. Il suffit qu’entre eux ils rédigent un contrat et qu’emménage José dans les murs pour que soit scellée la vente. C'est donc devenu l'appartement à José, non, DE josé...

En droit français, j’imagine que les problèmes (et la jurisprudence) se situent au niveau de la validité du contrat (je mets de coté les litiges sur les vices cachés et autres gourmandises juridiques, qui sont communes à tous systèmes juridiques.)


Vieille batisse d'Alcala-de-Henarès

(S-O de Madrid, ville de Cervantès)

Prise de posession et autres friandises intellectuelles

En droit espagnol, le hic est au niveau de la prise de possession. Je m’explique :

En théorie, pour prouver une propriété, il faut prouver le titulo et el modo, c'est-à-dire le contrat et la prise de possession. Mettons de côté le contrat qui a ses problèmes propres (du ressort d’un droit spécial), il nous reste la prise de possession. Comment la prouver ?

A cette fin, les juristes ibériques ont mis au point une théorie complexe de la possession. Non seulement la possession sert à permettre l’usucapion (mode d’acquisition par le temps de la propriété), mais elle sert aussi à prouver la possession entrega.

On se trouve ainsi devant :

  • La possession ordinaire, servant à prouver la prise de possession
  • La possession extraordinaire, permettant l’usucapion

S’en suivent donc une ribambelle de règles, de délais, de règles pour la computation des délais (avec, bien sur, le célèbre algèbre juridique à la clef…miam !)


Preuve et sécurité juridique

En conclusion, on peut constater que le droit espagnol est moins contraignant au niveau de l’acquisition de la propriété que le droit français ; il reste qu’il complique fortement toute preuve de la propriété en cas de litige.

D’autre part, ce mode d’acquisition de la propriété me semble moins sûr du point de vue de la sécurité juridique (le fait d’être sur de rester propriétaire).


Le notaire: solution?

Il semble que la doctrine se soit aperçue de ce défaut. En effet on assiste à une réflexion sur la place du contrat notarié au sein du droit de l’acquisition de la propriété. La discussion se cristallise sur l’article 1.280 du Codigo civil. Cet article indique que devra être dressé un acte notarié pour les contrats et actes ayant pour objet la transmission de droits réels sur un immeuble.

Cet article a ainsi permis de proposer un mode d’entrega garantissant une sécurité juridique satisfaisante. Mais ce mode de prise de possession n’est pas actuellement celui qui est considéré comme le meilleur. On s’interroge sur sa place. Faculté pour une de parties ? Acte purement ad probationnem ?

Reste à ce que cela devienne une règle impérative pour enfin garantir une sécurité juridique sans faille.

J’attends un commentaire sur l’état du droit allemand, qui, il me semble, déconnecte totalement contrat et transmission de propriété. Amis allemands…

A bientôt pour de nouvelles aventures…juridiques !

(1) Anecdote au passage : la remise des clefs du cockpit d’un avion lors de sa vente scelle définitivement la vente de l’avion de l’avionneur au transporteur…

PS: Désolé pour la longeur de l'article...mais ca ne s'explique pas facilement...

Monday 24 November 2008

L'instant de la rencontre

La chute

8h34, je sors de chez moi -encore en retard-, direction de la gare. Une petite veste, une écharpe légère. 14°C...tout va bien, des nuages, mais c'est joli.

Journée de cours, je ne mets pas le nez dehors -encore pas le temps.

Arrive -enfin- la fin de mon dernier cour. Je sors enfin de la fac...et la stupeur et frissons -désolé, pas tremblements. Il est 17h54, il fait maintenant 3°C... Inutile de vous dire que ma pauvre veste et mon écharpe n'ont aucunement solutionné mon début d'hypothermie.

Résultat: je suis rentré plus vite chez moi!

PS: Ce qui m'inquiète c'est la météo de cette semaine...

PS2: Je vous avait prévenu, dans ce site, il y a à boire et à manger...

Friday 21 November 2008

Instantané de la salubrité

Madrid, contrairement à ce que l'on pourrait croire est une ville très propre. Non pas que sa population soit particulièrement au fait des questions sanitaires mais bien grâce à ses armées de "Limpiadores" (Branche armée du ministère del ambiante. Pour vous enrôler, c'est par ici...)

Cette organisation quadrille toute la ville. On dirait un peu une sorte de "Gestapo" de la crasse. Partout ou ils passent la crasse trépasse. Ce service fonctionne 24h/24 et 7j/7. Le jour ils se font discrets avec des petites unités mobiles, tandis que la nuit ils sortent les tanks (d'eau, bien sur) et autres mitrailleuses (à jet d'eau, encore). Les poubelles sont vidées et nettoyées tous les jours, le verre, tous les deux jours. Et tout cela est rodé (rodéo aussi un peu) au milipoil.

On peut parfois se demander si cela ne vire pas un peu à la frénésie maniaque. Un exemple illustré:

Cette artilleuse est ici chargée de la prévention.

Je m'explique: en Espagne en matière de publicité on en est encore à l'age de pierre (ou de paul si l'on veux, de toute façon ça revient au même, ils sont contents pour rien...contemporains pardon) : elle se fait en grande majorité par des encarts publicitaires papiers qui polluent les essuies glace et boites aux lettres.

Donc, la limpiadora en question, prévoit que les dits encarts (fraichement posés: 2h avant) vont finir au caniveau (la poubelle est à 2 mètres, mais à quoi bon...) et les enlève des pare-brise avant qu'elle ne doive les recueillir au sol... finaud, et anti mal de dos!

Deux remarques:
Certains de mes lecteurs un peu trop au fait des questions juridiques auront, à la vue de la photo l'envie de m'assigner. Je tiens tout de suite à publier mon mémoire en défense: non je ne viole pas l'article 16 du code civil (qui de toute façon n'est pas en vigueur ici, Madrid...) le sujet n'étant pas reconnaissable et ladite photo ne portant pas "atteinte à la dignité" du sujet.

Autre note de bas d'article (désolé pas de page...): Un progrès dans l'univers de la publicité. Le journal national des petites annonces a cessé de paraitre en papier pour se dédier uniquement à un support web...on économise donc un hectare de forêt chaque jour. (C'est toujours ça de gagné!)

A bientot pour de nouvelles aventures

Plaisir des yeux (4)

Estacion Puerta de Atocha, Amanecer

Thursday 20 November 2008

Pas contents, pas contents, pas contents (ou pas pas...)


Bon, suite à mon article sur la réforme universitaire Espagnole, vous avez pu croire que j'ai pris parti pour l'un ou l'autre des camps. Je tiens par la présente corriger ce travers (peu dans la ligne que je me suis fixé pour ce blog.)

Je vais donc laisser la voix aux partisans de la réforme, et je pense pour cela que rien ne vaudra l'illustration:


Aller, à bientôt pour de nouvelles aventures...au second degré!

Monday 17 November 2008

Encore un blog qui sombre dans la folie...


CS3/Filter/Liquify

schyzo-phrênos madrilène (2) ou quand l'esprit penche du coté obscur de la fête

Madrid est en émoi. Un jeune de 18 ans a été tué vendredi soir dans une discothèque du quartier de Moncloa, Madrid. Coups et blessures ayant entrainé la mort. Les coups et blessures ayant été distribués par un des "videurs" de la discothèque.
Émoi.

Et moi,
j'ai feuilleté (je remercie ma collègue de cours pour son coup d'œil) un journal gratuit (une fois n'est pas coutume). Nous avons pu remarquer avec surprise la succession de ces deux articles:

De Le 2O minutes de madrid

Traduction:
Une moitié boit régulièrement.
53 % des madrilènes sont des consommateurs réguliers d'alcool, contre 60% de la population [espagnole], selon une enquête sur l'alcool et les drogues

De Le 2O minutes de madrid
Et suivi par un article proposant:
Un bon cocktail de rhum...

Comme quoi, il est vrai que l'Espagne c'est un pays extrême.

A bientôt pour de nouvelles aventures... paradoxales



Sunday 16 November 2008

Bruits de comptoir

Sobre Sarkosy: "Bajo, tiene el syndroma de Napoleon"
A propos de Sarkosy "au fond, il a le syndrome Napoléon"


A ce propos je vous conseille ce très bel article du "Monde".

Et pour égayer ce billet une photo (garantie sans retouche!)
De Lanus2...

J'ai beau chercher et demander au propriétaire du bar, il n'a pas voulu me dire de qui il parlait...
(Je sais la blague est vaseuse, mais c'était tellement tentant!)

Aller, a bientôt pour de nouvelles aventures de comptoir...

Pas contents, pas contents, pas contents

En arrivant, je me suis senti un peu déboussolé à la fac. J'ai argué de quelques problèmes. Mais le malaise était plus profond. Maintenant je sais: c'était trop calme, beaucoup trop calme, j'aime bien quand c'est un peu plus moins calme. (Cette dernière phrase -tout comme le titre- est bien sur une référence. A l'heure ou j'effectue l'audit de mon blog, je ne pouvais pas me permettre de délirer!)

Mais depuis quelques jours: je suis rassuré!
Je m'explique (par méandres, bien entendu...)


Une bonne brochette de pays européens ont conclu à une refonde de leur système universitaire. But: permettre une compatibilité des études au niveau européen. En france c'est ce qu'on a apellé la réforme LMD, de Licence, Master, Doctorat. Il ne semble pas que cette refonte de l'offre de formation ait été imposée par voie de directive européenne si l'on en croit cet auteur. En effet, cela n'a rien à voir avec l'Union Européenne, tout comme le projet ERASMUS...désolé de pourfendre encore des idées reçues!
Cet évolution a pour but la création d'un Espace Européen de l'Education Supérieure. Cette création est l'objet du processus de Bologne, du nom de la ville ayant accueilli la conférence. (Je rappelle au passage que Bologne est une des premières grandes universités européennes, et lieu de la redécouverte du droit romain en europe. En gros, pour les Juristes Bologne est le lieu de la renaissance...)

Bref, ici, la refonte a repris le nom de "Plan Bologna". L'idée est de sortir des antiques plans d'offres de formation et de proposer -enfin- des crédits ECTS (jargon désolé...un peu d'aide pour comprendre ici.) ce qui n'était pas le cas avant! De plus ici, il y a des disparités entre les universités: on distingue les universités présentant une Licenciatura en 5 ans et celles la proposant en 4 ans. Je vous passe les autres détails...

Mais, non content de refondre l'offre de formation, le législateur ibérique a aussi décidé de refondre le mode de financement de la faculté par une ley organica du 12 avril 2007. Pour faire gros, la licence (en 3 ans celle la) sera gratuite (ou presque, ici tout année coute au bas mot 1000 €uros) tandis que les masters seront payants (à peu près 7.000 €uros l'année).

Enfin, (et comme chez nous avec la loi du 11 aout 2007, dite loi Pecresse, du nom de la ministre éponyme) la loi prévoit un partenariat université-entreprises.

Donc, la pas de problème: la "izquierda" a réagi, et bien. Manifestations, tentatives de blocage, etc...
Je n'ai pu que vous prendre un bannière:
De Bolona


Pour finir, l'ambiance ici n'est pas trop dégradée. Seule une fange, pardon frange des étudiants "animent" le mouvement. Mais il n'en reste pas moins que cette loi reste dans l'ensemble asses contestée, même si elle apparait nécessaire par certains égards.

A bientôt pour de nouvelles aventures...mobilisées!

Friday 14 November 2008

C'est par ici!

Prendre le RER n'est pas toujours facile... y'a plein de lignes, des horaires en forme de relevés bancaires, des couloirs, etc... bref ce n'est pas évident de se repérer.

Le plus facheux dans cette affaire est que ces problèmes d'orientations font baisser la productivité des voyageurs, et ceci, en temps de crise, c'est malvenu!

Ici, les autorités ont pris à bras le corps ce problème et ont trouvé un système astucieux pour le solutionner.

Donc, la RENFE (équivalent de la SNCF) a décidé d'indiquer sur ses trains un message personnalisé pour ses voyageurs, et -comble de l'organisation- dans la langue natale du voyageur. Il parraiterait que dans chaque billet d'abonnement (ca ne marche pas pour les billets individuels, désolé) est inséré une puce qui emet une onde, recue par le système d'affichage du train qui retransmets la direction au voyageur.

Je vous donne un exemple en image:
Ce matin (dur dur ce matin...), je me trompe de quai, et le train d'en face m'affiche:


De plus près ca donne ca:


Docile, je change de quai et l'emprunte.

A bientot pour de nouvelles aventures...modernes

Tuesday 11 November 2008

Noté! (2)

Du progrès!


Pour ma seconde intérro (aller, je vous le dis: interrogation de droit des biens) j'ai cette fois ci explosé le compteur: j'ai multiplié par dix ma note (bien sur, le travail conséquemment fourni pour atteindre ce résultat a lui aussi été multiplié par le même facteur...ou pas...).



En conséquence je suis heureux de vous annoncer que j'ai obtenu la note de 5-/10...
On progresse! (Malgré le moins qui viens entâcher ce beau bilan).


A bientôt pour de nouvelles aventures...universitaires! (Encore un hommage au Dr Petit)

Monday 10 November 2008

Sunday 9 November 2008

GMT +1 (Paris, Bruxelles, Madrid) ou la fin de la saveur de l'heure espagnole


C'est bien connu: Madrid ne dors pas. Ici, les poubelles passent à 3h du matin, tandis que des fêtard comment à bien profiter de la soirée alors qu'à 8h le gros des troupes file au bureau... bref cela n'arrête pas.

On m'avait prévenu avant mon arrivée: tu va voir tu vas complètement être décalé. Je m'imaginais commencer les cours à pas d'heure, faire la sieste, etc...

Bref: il faut remettre la pendule à l'heure...espagnole!

(Voila la fameuse pendule à remettre à l'heure)

Ici, pas de mouvement (j'entends par la pas de mouvement normal, c'est à dire que je ne parle pas des fêtards qui regagnent leur pénates) avant 8h. La journée de bureau commence -en moyenne- à 9h, soit une heure plus tard qu'en France.
La matinée se termine généralement vers 14h -après une pause syndicale vers 11h-Midi. Puis on rempile pour l'après midi à 15h.
Je précise que les fonctionnaires administrations publiques terminent leur journée sur les coups de 15-16h. Il leur est cependant proposé -contre rémunération, bien sur- de pousser jusqu'à 19h, heure qui est la norme dans le secteur privé.

19h, donc, c'est la fin des entreprises, tandisque le reste (ce qui inclut les étudiants) finis sur les coups de 21h...

Mais je vous rassure: ce n'est pas fini!
Donc, et en conséquence, pas de diner avant 21h30 (si vous êtes au restau à 20h, soit vous êtes français, soit vous n'êtes pas servi!) et pas de sortie avant 23h... la soirée ne se terminant pas avant 1h du matin (les métros rentrent au dépôt à 1h30 en moyenne et sont relayés par un très efficace service de bus de nuit).


Aller, je continue ma croisade anti idées reçues: Pas de sieste!
Non, les espagnols -je parle dans la majorité- ne font pas la sieste...

Voila pour la mise au point sur l'heure espagnole...
En guise de finale, je vous indique que l'heure espagnole est aussi un opéra en cinq actes de Maurice Ravel dont la scène principale a lieu à Tolède (ou je me rends bientôt).

Donc à bientôt pour de nouvelles aventures!

Buzz du web 2

Bon, noël est encore loin, mais il faut déja penser à faire les cadeaux. Comme je passe mon temps sur mon ordinateur (hé, oui, un blog, ca prend du temps!), je me suis offert (les cadeaux c'est aussi pour soi) un petit gadget dont vous me direz des nouvelles!

Ca s'appelle le Sapin USB. Voyez plutôt:
Ses fonctions sont:
- Réveil par clignotement
- Clignotement en cadence avec la vitesse de frappe
- Signalisation de l'arrivée d'un message
- Transcription en morse d'une conversation MSN
- et plein d'autres surprises!

Et si vous voulez qu'il agrémente votre bureau, rendez vous sur le site de vente en ligne!

A bientot pour de nouvelles aventures!

Friday 7 November 2008

Buzz du web

Bonjour à tous,

Début de la rubrique fourre tout: buzz du web (1).

Donc voici une vidéo qu'a visionné 1/16ème de la planète et qui relève de l'exploit gymnastique:



A bientôt pour de nouvelles aventures...dynamiques!

PS: suite à des plaintes -inadmissibles au demeurant :-)- concernant le fonctionnement de mon site, je vous donne un lien de dépannage.

(1) Je complète l'article -je sais en ce moment une manie me prend de compléter mes articles, mais bon...- pour vous diriger vers un site qui vous expliquera tout de tout sur ce que c'est qu'un buzz... bonne chance!

De l'ERASMUS


Aujourd’hui, pas de jolies photos réalisées avec amour.


Juste la couleur de mon humeur :


Je me représente pour ceux qui ne me connaissent pas : je vous écris d’Espagne (Madrid plus précisément) ou je suis étudiant ERASMUS en droit et sciences politique.


Je vais aujourd’hui poursuivre ma croisade contre les idées reçues et pourfendre une qui me semble particulièrement tenace : Il parait que l’ERASMUS c’est un peu le club med, en mieux (surtout en Espagne).


Nous avons tous, bien sur en tête le (remarquable) film « l’auberge espagnole » de Mr … . Il résume bien certains points de l’ERASMUS, je lui en suis reconnaissant. Il tire cependant un trait asses monumental sur un des aspects importants de notre vie : le travail !


Le héro de ce film passe –si mes souvenirs sont bons- la majorité de son temps en rencontres, fêtes, embrouilles, histoires sentimentales, etc… et le film ne dois contenir en temps cumulé qu’une ou deux minutes ou l’on le voit travailler (ha ! oui, une scène le montre entrain de travailler dans un bar, avant de se le voir reprocher par le barman…).


Il y a aussi tout ce folklore sur l’Erasmus : les récits de amis qui y sont partis, des enfants d’amis des parents, la pensée des profs (tenace celle la) sur la glande organisée en milieu étranger, le fait que « les bons étudiants ne partent pas en ERASMUS », et j’en passe et des meilleures…


Enfin, bref, ERASMUS c’est la glande !



Aller, je vous l’avoue : c’est vrai !


Je passe toutes mes soirées à valdinguer de bars en bars, je n’ai jamais cours avant 12h (ou si j’ai, je sèche…pratique non ?) et aussi, je vous préviens, je ne sais même pas à quoi ressemble mon université, mon taux d’alcoolémie descend rarement en deca de 0.8 g.l-1 de sang, aller je vous l’avoue… non je rigolais.


Je suis au regret de vous annoncer que de mon point de vue : l’ERASMUS ce n’est pas la glande.


Déjà, il faut s’acclimater (j’entends par la : trouver un appart, s’inscrire à la fac, trouver ses marques, etc…) et en même temps commencer à étudier.


Une fois compris le système administratif (dans les grandes lignes, les subtilités administratives arriveront en temps voulu) et une fois que nous avons trouvé les bonnes salles (plus dur qu’on ne le crois) on pense que nous allons bénéficier d’un traitement de faveur de la part des professeurs (pour cause de défaut de bases de droit espagnol et défaut de maitrise de la langue par exemple).


Certains nous font la grâce de nous octroyer un examen oral (ce qui est une option pour tous ici, donc un privilège totalement factice) mais d’autres ne considèrent que notre niveau académique théorique (indépendamment de notre langue maternelle et de notre niveau de connaissance dans leur matière) et ne voient pas pourquoi nous pourrions être sujets à une discrimination positive (car c’est bien de cela qu’il s’agit, ni plus ni moins) … oui pourquoi ?


Je ne dis pas que tous sont sévères avec nous, certains sont arrangeants, et je leur en suis gré.



Je m’énerve un peu, je vous le concède, mais à l’heure actuelle, la communauté d’expatriés commence à voir l’avenir sombrement. Certains –très- bons étudiants au sein de leur université d’origine entrevoient –pour la première fois- un possible redoublement…pas facile à vivre !


Si l’on considère l’année ERAMSUS comme une année de découverte et d’ouverture, je crois qu’il faut trouver un juste milieu entre la répression de la glande par la surcharge de travail (et la mise sous pression) et l’adaptation aux spécificités de l’ERASMUS. Je ne demande pas une notation hyper laxiste, je demande juste d’être évalué selon nos capacités.


Pour nous remercier de l’effort de déracinement que nous avons fait, nous sommes –souvent, je ne généralise pas- considérés comme des étudiants parmi d’autres.


Cette rubrique aura peut être l’air d’être à simple but thérapeutique pour l’auteur. Peut être est-ce le cas, mais sachez en tout cas que ce billet est issu d’une longue maturation et que certains partagent mon avis sur l’injustice de la réputation qui entoure l’ERASMUS.


Un petit mot aux étudiants français de français qui se tarabustent le crâne sur un possible départ: l’ERASMUS est un risque, prenez le parce que c’est aussi une chance !


(Et si nous hésitez ou si vous avez des questions, à votre disposition se tiennent mon adresse e-mail et la possibilité de laisser des commentaires (et maintenant ils sont anonymes et rapides) !)



Autre volet de mon plaidoyer : ERASMUS est une chance. En effet, quelle expérience pourrait permettre de s’ouvrir autant l’esprit ? ERASMUS, c’est la que se forme l’Europe, la vraie.


Aussi, je me permets de contredire qu’il existerait une baisse de qualité des cours avec l’ERASMUS. En effet au sein de mon université, en se débrouillant, j’ai pour profs l’excellence académique. Tous mes profs (à une ou deux exceptions près) sont auteurs (ou référence dans leur domaine). Donc NON, ERASMUS n’est pas une baisse de niveau.


A bientôt pour de nouvelles aventures –plus zen, promis-

Wednesday 5 November 2008

Atocha

Bonjour à tous! Aujourd'hui un peu de tourisme virtuel:

Sujet: La estacion Atocha (la gare d'Atocha) Vous avez trois heures...aller non je rigole!

Je vous la situe pour commencer:

Agrandir le plan

Pour vous résumer sa situation: elle est disons en plein centre de Madrid, légèrement excentrée par rapport au centre d'affaire (Nuevos Ministerios, quartier nord de Madrid), mais très proche du centre touristique (Sol-Prado) et du centre chic (Salamanca).

Voila pour la situation.

Donc Atocha est une gare, ou plutot trois gares:
- Une gare de trains longue et moyenne distance (Estacion de la puerta de Atocha)
- Une gare de trains de banlieue (Cercanias)
- Une gare de metros (Ligne 1, parada Atocha Renfe)

Pour info, c'est la d'ou je pars tous les matin et ou je reviens tous les soirs, et d'expérience je dois vous dire que c'est une gare plutôt sympa (change une peu des parisiennes).

Je me permets une petite pensée aux otages français des turpitudes syndicales. Aller, je vais faire un peu de provoc (je résiste pas!): pas de grève chez nous! (Et je n'ai pas l'impression que ce soit ici une tradition. Et au fond, cela m'étonnait qu'ils n'aient pas fait grève depuis ci longtemps en France...ils étaient à deux doigts de perdre la main!)

Aller, je ne souhaitait pas vous chagriner, pour me faire pardonner, je vous ai préparé un petit album photo:


Cette photo est un lien vers un album web. La visite de cet article passe par cet album. Je vous force donc à cliquer sur cette vignette, et je vous emmène vers mon album virtuel!

A bientôt pour de nouvelles aventures!

La non élection

Aller, un petit article de juriste:

Je suis au regret de vous annoncer que Mr Barck Hussein Obama n'a pas été élu président de la république fédérale des Etats Unis d'Amerique...Désolé, mais c'est faux.

En effet, constitution des E.U.A. a prévu pour l'élection du chef de l'Etat un mode de scrutin dit indirect. C'est le principe des grands électeurs.
Pour schématiser: les Americains "de base" (pardon pour eux...mais c'est ca! Je rapelle au passage que Mr Georges Bush en est donc un, vu qu'il a voté) votent pour des "grands électeurs", qui eux même voteront pour le président. (1)
On assiste donc à un vote par procuration, ou les grands électeurs reçoivent procuration de multiples autres électeurs. Bien sur, ces grands électeurs sont tenus de respecter leur étiquette (ils ne vont pas voter pour un autre candidat (je rappelle au passage que Mrs Obama et Mc Cain ne sont pas les seuls candidats à la maison blanche).

Ainsi il est correct de dire que Mr Obama est celui qui dispose du plus grand nombre de promesse de vote de la part des grands électeurs.

A bon entendeur, salut!

PS: Je me suis donc baladé sur le net et j'ai pu -amèrement- constater qu'un grand nombre de grands quotidiens nationaux commettent cette erreur. A titre d'exemple, l'article d'El Pais (
"El presidente electo de EE UU"), notre quotidien libéré ("a déclaré le président élu,"), Le Figaro aussi («Nous faisons face au plus grand défi de notre histoire », a déclaré solennellement Barack Obama lors de sa première conférence de presse en tant que président élu vendredi.") mais plus grave: le candidat (oui, car juridiquement il l'est encore) Obama a oublié ce point la... voyez plustot (remarquez qu'y est écrit sur le panonceau: "The office of the president elect" ou "cabinet du président élu")...

(1) Je précise que ce mode d'élection trouve sa raison d'être dans la lenteur des communications du XIXème siècle, ce qui n'est évidemment plus le cas actuellement.

Monday 3 November 2008

déguisement!

Aller, on se fait peur !


C’est un peu sur ce leitmotiv que nous avons déambulé vendredi dernier dans Madrid. En apparence une soirée comme les autres (mis à part le froid sibérien qui vient de s’abattre sur la ville) : des bandes de madrilènes passant de bars en bars, la bonne vielle ambiance bon enfant, la même population de cadres actifs trentenaires, d’étudiants, d’artistes, etc… (Retenez : pas des masses d’enfants, d’adolescents. Cela servira pour la suite de l’histoire.)


Seulement ce soir la nous étions déguisés. Oui nous étions déguisés ! Le déguisement est ce qu’il y a de plus simple : tenue de ville chaude. Vous me direz : mais alors il n’est pas déguisé (et aussi : c’est quoi ce blog !?§*).


Pour ma part je vous répondrai que le déguisement est relatif. En effet, est déguisé celui qui se trouve, comparativement à la majorité du groupe, dans une tenue vestimentaire qui ne correspond pas à celles normalement en vigueur (aux codes pour faire simple).


Normalement les codes ici sont tout ce qu’il y a plus de conforme au standard européen (à quelques exceptions près, je vous l’accorde !).



Seulement voila, le temps d’une soirée les codes ont totalement changé. Le groupe de référence s’est étendu à toute (ou presque) la population madrilène, et le code en vigueur n’était autre que : Halloween.


Choc, stupeur : les boulevards de la capitale de la culture españole, les ruelles de ce centre de si bon gout, les promenades de cette ville intellectuelle, les avenues de cette capitale de la culture chrétienne, toutes ces rues emplies de déguisées célébrant une fête populaire anglo-saxonne.


Que l’on fête Halloween n’est pas choquant en soi (je considère que toute personne est libre, du moment qu’il n’empêche pas les autres de vivre…) mais je dois m’insurger contre cette marée de morts vivants, vampires, ou autres travestis qui par son ampleur ne fait penser que les traditions se perdent.


Le plus affligeant est que toute cette population de fêtards n’était pas puérile, mais bien majeure et vaccinée.


Non, je n’avais pas vu autant de monde célébrer Halloween, et je dois avouer ma stupéfaction à constater cela à Madrid.


A décharge de ces chèrs madrilènes deux choses :

- Madrid est une ville très cosmopolite (peut être ce soir la n’avons-nous croisé que des étrangers)

- Les madrilènes étant fêtards, ils on surement un peu pris pour prétexte à la fête cette date…


A bientôt pour de nouvelles aventures…qui font peur !