Conduite n.f.
Conduite de Grenoble: "réception hostile, accueil par des huées, des cris." Faire à qqn une conduite de Grenoble se dit d'un groupe qui chasse qqn en le malmenant quelque peu.
In. Dictionnaire des expressions et locutions d'Alain Rey, ed. des dictionnaires le Robert
Friday 17 September 2010
Saturday 11 September 2010
La liberté de la mémoire
Un couple, étranger. Un parc, parisien.
Après un bref regard, la femme photographie la statue. Puis, s'avançant avec résolution, elle se place à sa gauche, invitant l'homme à les photographier. Le sourire est crispé, prévu d'avance; la photo sera au standard international.
Deux photos, pour être sur d'avoir été la. Deux photos, pour être sur de pouvoir emporter un peu de ce voyage qui a couté si cher, en argent et, surtout, en temps.
Le couple repart, sans un regard pour la belle allégorie de la liberté. Sans un regard pour cet instant dont ils ont reporté la jouissance.
Après un bref regard, la femme photographie la statue. Puis, s'avançant avec résolution, elle se place à sa gauche, invitant l'homme à les photographier. Le sourire est crispé, prévu d'avance; la photo sera au standard international.
Deux photos, pour être sur d'avoir été la. Deux photos, pour être sur de pouvoir emporter un peu de ce voyage qui a couté si cher, en argent et, surtout, en temps.
Le couple repart, sans un regard pour la belle allégorie de la liberté. Sans un regard pour cet instant dont ils ont reporté la jouissance.
Tuesday 7 September 2010
La grande duperie
L'insécurité est un sentiment avant tout, un ressenti de la population (voir la définition de l'insécurité). Objectivement, la "délinquance constatée" est en baisse depuis 2008 (Voir le rapport annuel de l'ONB, not. p. 8).
Le gouvernement fonde actuellement sa politique pénale en réaction à des faits (certains parlent d'une "faitdiversification" de la norme pénale). Ainsi, le pouvoir entend répondre au "sentiment des français." Et il le fait.
On s'étonne cependant qu'une loi soit guidée par un sentiment (subjectif) et non par des faits (objectifs). C'est donc le serpent qui se mord la queue: on crée une loi pour répondre à un sentiment et cette loi accrédite le fait que ce sentiment est fondé et donc le renforce. Ces lois sont donc des catalyseurs de peurs.
Le gouvernement fonde actuellement sa politique pénale en réaction à des faits (certains parlent d'une "faitdiversification" de la norme pénale). Ainsi, le pouvoir entend répondre au "sentiment des français." Et il le fait.
On s'étonne cependant qu'une loi soit guidée par un sentiment (subjectif) et non par des faits (objectifs). C'est donc le serpent qui se mord la queue: on crée une loi pour répondre à un sentiment et cette loi accrédite le fait que ce sentiment est fondé et donc le renforce. Ces lois sont donc des catalyseurs de peurs.
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